Les marchés actions et le dollar ont enregistré des gains mardi, portés par l’annonce d’un assouplissement ciblé des droits de douane américains sur le secteur automobile, alors que les investisseurs évaluant une vague de résultats pour déceler des signes de l'impact des tensions commerciales et de l'incertitude mondiale sur les entreprises.
L’administration du président Donald Trump a indiqué qu’elle cherchait à limiter l’impact des droits de douane sur les pièces importées utilisées dans la fabrication de voitures aux États-Unis, tout en évitant que les nouveaux prélèvements sur les véhicules étrangers ne viennent se superposer à d’autres taxes existantes. Cette mesure intervient alors que l’industrie automobile américaine multiplie les pressions sur la Maison Blanche pour atténuer les effets collatéraux des tensions commerciales.
Les contrats à terme sur le S&P 500 et sur les indices européens ont modestement progressé de 0,06 %, dans un contexte encore prudent en l’absence de concessions significatives de la Chine sur ses propres droits de douane. Un jour férié au Japon a par ailleurs réduit les volumes sur le marché des changes durant la séance asiatique.
Le dollar américain s’est renforcé face à un panier de devises, en particulier contre le dollar canadien, légèrement pénalisé par le résultat des élections nationales qui ont reconduit les libéraux de Mark Carney sans majorité absolue. Toutefois, malgré ce regain, l’indice du billet vert n’a pas encore entamé de rebond net après son récent repli.
L’euro évoluait autour de 1,1407 dollar, en route pour sa plus forte progression mensuelle depuis près de trois ans. Le franc suisse a gagné 6,7 % contre le dollar ce mois-ci, marquant la plus forte appréciation de la devise refuge en une décennie.
Les marchés ont été secoués pendant la nuit lorsque le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré à CNBC qu'il appartenait à la Chine de désamorcer les tarifs douaniers et il y a des inquiétudes croissantes selon lesquelles, à moins d'une avancée décisive, des dommages permanents seront causés aux chaînes d'approvisionnement. Pékin a décidé d'accorder quelques exemptions mais a retardé toute relance , pariant sur le fait que Washington clignerait des yeux en premier.