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L’indice du dollar américain a glissé vers 98 points vendredi, se dirigeant vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis juillet, pénalisé par l’intensification des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, la paralysie prolongée du gouvernement américain, et les anticipations d’un nouvel assouplissement monétaire de la Réserve fédérale.
Les marchés ont également été ébranlés par des signes de fragilité du crédit : deux banques régionales américaines ont révélé des créances douteuses, ravivant les craintes d’un durcissement des conditions de financement
Pékin a accusé Washington d’attiser la panique autour des contrôles à l’exportation des terres rares, tout en réaffirmant sa volonté de reprendre les négociations. Les responsables américains, de leur côté, ont averti que ces restrictions pourraient perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Cette montée des tensions intervient alors que la paralysie du gouvernement américain entre dans sa troisième semaine, retardant la publication de données économiques clés et accentuant l’incertitude sur la trajectoire de la politique monétaire.
Le gouverneur Christopher Waller a déclaré jeudi soutenir une nouvelle baisse des taux ce mois-ci, évoquant les signes d’affaiblissement du marché du travail. Son collègue Stephen Miran a plaidé pour une approche plus agressive d’assouplissement.
Le Livre beige de la Fed a par ailleurs mis en évidence des tensions économiques émergentes, notamment la hausse des licenciements et la baisse des dépenses des ménages à revenus moyens et faibles. Ces signaux renforcent les spéculations d’une réduction de 25 points de base dès la prochaine réunion, suivie d’une seconde en décembre.
L'or a grimpé autour de 4 360 dollars l'once vendredi, renouant avec son nouveau record établi plus tôt et en bonne voie pour une forte progression hebdomadaire, la plus forte depuis mars 2020, les investisseurs recherchant la sécurité dans un contexte d'incertitudes économiques accrues.
Le métal précieux, soutenu par les anticipations de baisse des taux et la faiblesse du dollar, a grimpé de plus de 60 % depuis le début de l’année, porté par les achats massifs des banques centrales, les flux entrants dans les ETF et une forte demande d’actifs refuges.
Les actions mondiales étaient dans le rouge vendredi. Les indices STOXX 50 et STOXX 600 ont perdu plus de 1 %, tandis que le Hang Seng de Hong Kong a chuté de 2,3 %.
Aux États-Unis, les futures sur actions laissaient présager de nouvelles baisses à l’ouverture, reflet d’un sentiment de marché fragilisé par la crainte d’un ralentissement économique et les signaux de tension sur le crédit bancaire.