Lundi 17 Avril 2017

Afrique : cap sur la disruption (Etude)

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L’Afrique s’érige depuis plusieurs années en Terre promise sur bien des sujets. Démographiquement, elle devrait représenter près de 50% de la population mondiale en 2050. Economiquement, elle devrait compter 12 mégalopoles d’ici le même horizon. Des aspirations qui devront être nourries d’investissements majeurs de la part des pouvoirs publics et privés. Ambitions et prospectives décodées grâce à l’étude de PwC « Disrupting Africa: Riding the wave of the digital revolution ».

 

Le prérequis, l’électrification du continent ?
Si l’Afrique souhaite pouvoir tirer parti des nouvelles opportunités, l’équipement de son territoire en matière d’énergie devient alors une nécessité. Et c’est à ce premier niveau que le continent pourrait tirer son épingle du jeu par rapport aux économies dites développées. Véritable terrain d’expérimentation et d’innovation sans précédent, l’Afrique pourrait se positionner comme acteur majeur en termes de développement de technologies basées sur les énergies renouvelables. Partout sur le territoire de grands travaux sont en cours et l’énergie solaire se place comme l’un des premiers vecteurs d’énergie possibles pour les entreprises et particuliers qui n’ont pas accès au réseau national, explique le cabinet.

 

 

La révolution digitale en Afrique passera par 3 leviers majeurs 
La grande force de l’Afrique dans sa conquête du numérique est de ne pas être en prise aux mêmes contraintes que les économies développées.En effet, la quasi-absence d’héritage technologique permet à l’Afrique de tirer directement profit des dernières technologies. Cette liberté lui laisse alors le champ libre pour inventer et créer des modèles qui lui seront propres et ainsi bien plus efficients qu’une simple « réplication » des modèles déjà expérimentés.

1. Le big data : le big data n’a pas de limite et pas de frontière ! Que cela soit pour l’agriculture avec le smart farming qui permet d’optimiser la production agricole grâce à l’analyse de toutes ses spécialités (météorologiques, biologiques…) ou encore pour l’améliorationdes conditions de santé via la prévention ou la prise en charge des soins , le Big Data est un intournable de la digitalisation du continent africain.


2. La blockchain : axe majeur de développement pour enrailler la corruption qui sévit sur le continent, la blockchain est un maillon inéluctable, aussi bien pour les pouvoirs publics et le renforcement de la confiance en ces institutions (notamment pour la tenue de leurs registres), que pour les entreprises privées. La lutte contre la fraude est en effet un combat de longue date que les pays africains peinent à régler. A titre d’exemple d’innovation sur un sujet pour le moins emblématique, nous pouvons citer l’entreprise britannique Everledger qui a développé une solution pour améliorer la traçabilité dans le secteur diamantaire.


3. La dématérialisation & les IoT : L’Afrique est un vaste continent souffrant notamment de nombreux problèmes d’infrastructures, limitant l’accès aux administrations, l’éducation ou encore à la santé.La dématérialisation, véritable pivot de la révolution numérique du continent est devenue salvatrice. Facilitant l’accès à  l’éducation,  la formation,  l’emploi mais aussi permettant l’émergence de l’économie collaborative ou encore le développement de nombreuses FinTech, le tout numérique joue un rôle clé dans le développement global de l’économie africaine, notamment dans le secteur tertiaire.

Ce changement des uses et coutumes n’aurait jamais été possible sans le téléphone mobile, équipement qui a connu un taux de pénétration au sein de la population exceptionnel.

La population africaine ne pouvant pas dans sa majorité bénéficier d’outils informatique, a recours à au mobile pour profiter des avantages issus des nouvelles technologies.

Cette digitalisation démocratise l’usage d’objets connectés. On citera en exemple, les drones qui sont utilisés par le Rwanda ou encore le Malawi, pour livrer des poches de sang dans les zones les plus reculées.

Extension de l’urbanisation, émergence de nouveaux modèles économiques et sociaux, main d’œuvre de plus en plus nombreuse et qualifiée…, le continent africain a toutes les cartes en main pour saisir les opportunités offertes par le virage du digital l’appelant ainsi à devenir le premier producteur industriel mondial d’ici à 2050. 

Source: Disrupting Africa: Riding the wave of the digital revolution PwC

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