L'érosion des réserves de change en Algérie se poursuit encore, a déploré mardi à Alger le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Raouya, notant qu'elles pourraient reculer à 97 milliards de dollars à fin décembre 2017, alors qu'elles étaient évaluées à 105,8 milliards de dollars à fin juillet dernier.
Dans son intervention devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale lors de sa présentation du projet de loi portant amendement de l'ordonnance relative à la monnaie et au crédit, M. Raouya a expliqué que cette annonce n'est pas une surprise puisque cette tendance baissière ne fait que poursuivre son cours entamé en 2014.
La semaine dernière, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait indiqué devant les députés que les réserves de change de l'Algérie s'étaient établies à 103 milliards de dollars à fin août dernier et qu'elles devraient reculer à 102 milliards de dollars à fin septembre.
Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI), les réserves de change de l'Algérie sont passées de 194 milliards de dollars en 2013 à 178 milliards en 2014 pour finir l'année 2015 avec 143 milliards.
Après de successives et considérables hausses, les réserves de changes de l'Algérie ont commencé à connaître un fléchissement sous l'effet combiné de la baisse des cours pétroliers entamée à la deuxième moitié de 2014, lesquels sont passés de 117 dollars/baril à seulement 27 dollars en février 2016 pour rebondir près de 60 dollars de nos jours, ainsi qu'une hausse fulgurante des importations.