Des entreprises britanniques ont subi ces dernières années des pertes estimées à plus de 50 milliards d'euros à cause des failles sécuritaires et des attaques informatiques, selon les conclusions d'une enquête menée par le cabinet Oxford Economics.
De sérieuses intrusions allant de pair avec une perte de grandes quantités de données et un ternissement de l'image de marque de l'entreprise ont provoqué un recul moyen de 1,8 pc du cours boursier des entreprises concernées, soulignent les auteurs de cette enquête.
Cela signifie qu'une entreprise typique du FTSE100 - l'index boursier des cent entreprises britanniques à la valeur marchande la plus élevée - perd en moyenne 141 millions d'euros après une cyberattaque, précisent-t-ils.
Et d'ajouter que cela est dû notamment au fait qu'il est devenu aujourd’hui plus facile pour les cybercriminels de tirer profit des entreprises actives dans les transactions financières.
L'an dernier, le gouvernement britannique a dévoilé une nouvelle stratégie de lutte contre les attaques lancées sur internet. Dotée d'une enveloppe budgétaire de 2,1 milliards d'euros, cette stratégie quinquennale vise notamment à renforcer la protection des smartphones, des tablettes, des caméras et autres objets électroniques vulnérables aux attaques informatiques.
Cette stratégie s'articule autour de trois axes : le renforcement des systèmes de défense, la dissuasion et le développement des connaissances sur la cybercriminalité.
Selon le gouvernement britannique, la mise en oeuvre de ce plan prévoit un partenariat avec des entreprises spécialisées pour assurer la protection des infrastructures sensibles du pays dans les secteurs de l'énergie et des transports.
Londres compte également travailler avec des universitaires et des organismes spécialisés en matière de sécurité informatique pour "limiter l'impact des cyber-attaques, bloquer les virus et les spams".
La stratégie gouvernementale prévoit aussi la création d'un "Centre de recherche sur la cyber-sécurité" et le recrutement de davantage d'enquêteurs et de techniciens supplémentaires pour traquer les cybercriminels.