L’agence internationale de notation Standard & Poor’s (S&P) a menacé, mardi, de procéder à nouvelle dégradation de la note souveraine sud-africaine suite à une controverse suscitée au sujet de l’indépendance de la banque centrale de ce pays.
La note souveraine sud-africaine risque d’être dégradée davantage si le gouvernement porte atteinte à l’indépendance de la banque centrale, a dit l’agence.
La controverse s’est intensifiée cette semaine suite à un appel lancé par le médiateur public sud-africain à l’adresse de la banque centrale, l’exhortant à se concentrer sur la croissance économique plutôt que sur le contrôle du taux de change.
«Il est vital de préserver l’indépendance de la banque centrale et toute ingérence de la part du gouvernement dans l’action de l’institution financière entrainera une nouvelle dégradation de la note sud-africaine», a dit Mortiz Kraemer, analyste au sein de S&P.
L’agence a récemment dégradé la note sud-africaine à BB+ avec perspective négative suite à un remaniement ministériel très controversé initié en mars dernier par le président Jacob Zuma.
S&P a d’autre part mis en garde contre l’incertitude politique qui prévaut dans le pays à l’approche de la conférence que l’ANC au pouvoir se prépare à organiser en décembre prochain pour élire un nouveau leader pour remplacer Jacob Zuma.
Cette incertitude freine les réformes économiques que l’Afrique du Sud doit mettre en œuvre pour relever les défis majeurs, dont le chômage galopant, a dit l’agence.
Le chômage a récemment atteint son niveau le plus élevé dans le pays depuis 14 ans, affectant 27,7 pc de la population active. Il s’agit d’un problème extrêmement alarmant d’autant plus que le pays se bat dans une récession après deux trimestres consécutifs de croissance négative.