Le mouvement de détente observé ces deux dernières semaines sur le marché obligataire marocain s’est nettement accéléré ces dernières séances, à mesure que les opérateurs s’informaient sur une éventuelle opération de rachat de bons du Trésor par la Direction du Trésor et des Finances Extérieures (DTFE). Une opération qui nous a été confirmée ce jour par plusieurs salles de marchés.
Selon les opérateurs, le Trésor envisagerait des rachats de titres sur le marché dès la semaine prochaine. Cette perspective apporte un regain de visibilité et redonne de l’élan à un marché obligataire resté en retrait ces dernières semaines, dans un contexte d’attentisme généralisé. L’opération de rachat porterait sur un montant compris entre 5 et 7 milliards de dirhams, envoyant un nouveau signal positif sur la solidité de la situation des finances publiques.
Ces opérations permettent au trésor de racheter des obligations en circulation sur le marché pour améliorer son profil de dette. Elles sont opérées souvent dans un contexte favorable des finances publiques et permettent d'envoyer des signaux positifs sur la bonne santé financière de l'Etat.
Cette amélioration du climat obligataire agit également comme un catalyseur pour le marché actions. Profitant de ce contexte plus favorable, la Bourse de Casablanca affiche une progression plus marquée depuis mercredi. L’indice de référence a franchi une résistance intermédiaire située autour de 18.700 points, atteignant ainsi un plus haut d’un mois. Un signal technique qui renforce l’idée d’un possible rally de fin d’année, soutenu par des fondamentaux macroéconomiques en amélioration.
Mardi déjà, Bank Al-Maghrib avait contribué à ce mouvement de confiance en relevant une nouvelle fois ses prévisions de croissance pour l’année en cours, désormais attendue à 5 %. Dans le même temps, la Banque centrale a revu à la baisse ses anticipations d’inflation, confirmant une trajectoire plus favorable des prix. Cette double révision constitue une configuration particulièrement porteuse pour les marchés financiers.
Croissance robuste, inflation maîtrisée et détente des taux forment ainsi un environnement propice à une poursuite de l’amélioration des conditions financières. Dans ce contexte, les investisseurs continuent d’anticiper au moins une nouvelle baisse du taux directeur en 2026, un scénario qui renforcerait encore l’attractivité des actifs financiers, aussi bien obligataires qu’actions.
À court terme, la convergence de ces signaux positifs conforte l’idée que le marché des taux joue un rôle déclencheur dans la dynamique actuelle, ouvrant la voie à une fin d’année plus animée sur la place casablancaise, après plusieurs mois marqués par une volatilité contenue et des volumes modérés.