Les espoirs de reprise auront été de courte durée. Après un rebond technique la veille, les marchés européens s’apprêtent à ouvrir en nette baisse ce mercredi, plombés par l’entrée en vigueur d’un nouveau train de droits de douane américains et par le regain de tensions commerciales entre Washington et Pékin.
À 8h15, les contrats à terme sur le CAC 40 abandonnaient plus de 250 points, indiquant une ouverture en repli de plus de 3 %, autour de 6 861 points. Le futur sur l’Euro Stoxx 50 reculait de 4 %, tout comme celui sur le Stoxx 600, reflet de la nervosité ambiante.
Wall Street, qui avait entamé la semaine sur des rachats à bon compte, a brutalement inversé la tendance mardi. Le catalyseur : une déclaration sans équivoque du président Donald Trump, depuis une mine de charbon, confirmant l’entrée en vigueur dès aujourd’hui d’une surtaxe additionnelle de 50 % sur les importations chinoises. Une mesure qui vient s’ajouter aux 54 % imposés depuis le 2 avril, alimentant les craintes d’un choc inflationniste et d’un ralentissement économique global.
Pékin, sans annoncer de mesures concrètes, a déclaré « être prêt à se battre jusqu’au bout » si les États-Unis persistaient dans l’escalade tarifaire. En parallèle, la Commission européenne plancherait sur un dispositif de riposte impliquant des droits de douane pouvant atteindre 25 % sur 22 milliards d’euros de produits américains, incluant des biens agricoles et industriels.
Sur les marchés asiatiques, le ton est donné : le Nikkei japonais a perdu plus de 4 % ce mercredi, effaçant une grande partie de son rebond de 6 % enregistré la veille. L’indice MSCI Asie-Pacifique recule de 2,4 %, tiré vers le bas par les valeurs exportatrices.
À New York, les contrats à terme sur le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq laissent présager une ouverture dans le rouge, avec des reculs attendus de plus de 2 %.
Face à l’absence de signaux apaisants venant des grandes banques centrales ou d’avancées diplomatiques, les opérateurs restent fébriles. Le risque d’un sell-off généralisé gagne en intensité, dans un climat où la crainte d’un ralentissement mondial supplante désormais l’optimisme prudent observé en début de semaine.