Les prix du pétrole ont chuté d'environ 1% mercredi, les investisseurs réévaluant les perspectives de la demande mondiale après une nouvelle escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Le retour du risque géopolitique, combiné à des signaux de surabondance de l’offre, a alimenté les sorties sur les contrats énergétiques.
Les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 66 cents, soit 1,0 %, à 64,01 dollars le baril à 06h30 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate a perdu 69 cents, soit 1,1 %, à 60,64 $. Les deux indices de référence ont perdu environ 13 % depuis le début du mois, alors que les craintes d'une offre excédentaire et les tensions commerciales mondiales continuant de peser sur le sentiment du marché.
L’Agence internationale de l’énergie a, de son côté, abaissé ses prévisions de croissance de la demande pétrolière pour 2025, estimant que celle-ci progresserait à son rythme le plus lent en cinq ans. L’AIE prévoit également un excédent d’offre prolongé jusqu’en 2026, en raison d’une hausse continue de la production, notamment au sein de l’OPEP+.
« Le ralentissement de la croissance et les tensions commerciales constituent une combinaison toxique pour la demande énergétique », indique l’agence dans son rapport mensuel publié mardi.
Autre facteur baissier : Les négociations nucléaires entre Washington et Téhéran, qui pourraient aboutir à un allègement des sanctions sur les exportations iraniennes. Ailleurs, les données de l'API ont montré une augmentation de 2,4 millions de barils dans les stocks de brut américain la semaine dernière, défiant les attentes d'une tirage de 1,68 million de barils.