Suite à des négociations qui ont duré plusieurs semaines, le groupe RDS a pu trouver un arrangement avec ses créanciers. Cet accord a permis, ce jour, le remboursement d'une partie des arriérés de la tombée de juillet 2023 via un mécanisme de rachat d'obligations auprès des détenteurs pour un montant d'environ quarante millions de dirhams, selon plusieurs sources du marché. La société est restée injoignable pour des commentaires.
Ce paiement partiel s'inscrit dans un protocole d'accord plus global, négocié depuis quelques semaines, qui inclut un rééchelonnement de la dette restante avec des tombées trimestrielles dès le mois d'octobre prochain. L'objectif est de finaliser le remboursement de sa dette obligataire initialement fixée à 250 MDH.
Rappelons que RDS souhaite parallèlement lever 100 MDH supplémentaires sur le marché obligataire. Les opérateurs interprètent cette opération comme un remplacement potentiel de dettes de marché court terme par des lignes plus longues, ce qui soulagerait la trésorerie à court terme.
Début mai, le groupe avait fait le point sur son fonds de titrisation que la société doit liquider en rachetant les obligations figurant à son actif auprès d'investisseurs. Pour ce faire, la société a indiqué avoir été approchée courant 2024 par un acquéreur avec lequel elle est en "discussion avancée" pour la cession des actions de sa filiale RDS V qui détient du foncier. Cette opération permettrait, selon le management, "le rachat de son actif titrisé ainsi que la mise en place d'un plan de financement destiné au rachat des autres actifs titrisés."
Résidences Dar Saada a pu réduire son endettement financier de 100 MDH en 2023. Le groupe a également été retenu pour plus de 10 300 logements sociaux dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt lancé pour le relogement des ménages de la ville de Casablanca. Cela a suscité un vif intérêt en Bourse, les investisseurs pariant que le chiffre d'affaires découlant de ce marché permettrait de régler les retards de paiement de la dette obligataire.