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Le dirham marocain a à peine bougé contre les principales devises et il y a eu peu de spéculation dans les premières heures de cotations, rapporte Reuters.

Cela (Le nouveau système de change: Ndlr) pourrait potentiellement donner aux spéculateurs plus de place pour prendre position contre le dirham. Mais dans les premières heures de négociation lundi, le marché était calme et presque toute l'activité était de remplir des commandes commerciales.

"La banque centrale a clairement fait savoir qu'elle ne tolèrerait pas la spéculation - les banquiers n'attendent que les commandes des clients", a déclaré un banquier marocain.

"Depuis l'ouverture, nous avons eu des demandes d'informations, mais les gens préfèrent attendre et voir comment le dirham va réagir", a déclaré un second.

La banque centrale a établi lundi une bande de 8.9969-9.4524 dirhams au dollar américain. Après 90 minutes, le dirham s'est légèrement raffermi sur le marché au comptant pour s'échanger autour de 9.2117, selon les données de Thomson Reuters.

Le dollar a fortement chuté par rapport aux devises mondiales ces derniers jours, un autre facteur qui a empêché la spéculation contre le dirham lundi.

La monnaie marocaine a légèrement reculé par rapport à l'euro en début de séance, à 11.3045 contre 11.2883 le jour de bourse précédent.

Une étape positive

La banque centrale et le FMI affirment que le pays dispose de suffisamment de réserves de change, couvrant cinq mois et 24 jours d'importations, pour permettre une transition en douceur. La banque centrale gère le dirham contre un panier de devises dans lequel l'euro a un poids de 60% et le dollar, 40%.

Elle a déclaré qu'elle interviendrait sur le marché si nécessaire grâce à des enchères régulières du dollar, et d'autres devises si nécessaire. Une vente aux enchères de devises est attendue plus tard lundi, a indiqué la banque centrale.

Jason Tuvey, économiste au Moyen-Orient pour Capital Economics basé à Londres, a déclaré que le nouveau système de change était une étape positive.

"L'année dernière, il a été retardé au milieu des craintes que la monnaie pourrait fortement se déprécier. Ces craintes se sont dissipées au cours des six à douze derniers mois, car les réserves de change ont continué de s'accumuler et les entrées de capitaux sont restées assez fortes.

"Nous avons vu en Egypte en Novembre 2016, la monnaie a été flottée et a ensuite diminué de 50 pour cent par rapport au dollar. La possibilité qu'un tel scénario s'installe au Maroc est très improbable. "

M. Tuvey a ajouté que si le déficit courant marocain s'était détérioré ces dernières années en raison de la hausse des prix du pétrole et d'une hausse des importations liée à l'expansion du secteur manufacturier, le déficit commençait à diminuer, les importations chutant et les exportations reprenant assez fortement.

"Cela devrait soutenir une amélioration de la position du compte courant au cours des prochaines années."