L’effort d’investissement public franchira un nouveau cap en 2026.
Selon le Projet de Loi de Finances, l’ensemble des composantes du secteur public mobiliseront 380 milliards de dirhams, un niveau inédit qui illustre la volonté des pouvoirs publics de soutenir la croissance et d’accélérer les chantiers structurants du Royaume. En face, les recettes prévues sont de 421 milliards de dirhams. Les impôts indirects constituent le premier poste des recettes du budget général (39,85 %) suivi par les impôts directs et taxes assimilées (39,33 %), les produits des monopoles (6,53 %), les droits d’enregistrement et de timbre (5,77 %), les droits de douane (4,31 %), les recettes diverses (2,28 %), les produits de cession des participations de l’Etat (1,42 %), les dons et legs (0,36 %) et les revenus du domaine de l’Etat (0,14 %).
Une répartition équilibrée entre l’État et les entreprises publiques
Cette enveloppe globale se décompose en quatre grands postes :
Les Établissements et Entreprises Publics (EEP) concentreront 179,7 milliards de dirhams, soit près de la moitié de l’effort total.
Le budget général, les Comptes Spéciaux du Trésor (CST) et les Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA) mobiliseront 132,8 milliards de dirhams, après neutralisation des transferts internes.
Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, bras financier du développement productif et industriel, injectera 45 milliards de dirhams.
Enfin, les Collectivités Territoriales consacreront 22,5 milliards de dirhams à leurs programmes d’investissement locaux.
Les entreprises publiques en première ligne
Avec près de 180 milliards de dirhams, les EEP restent le pilier central de l’investissement national. Leurs programmes couvriront les secteurs stratégiques de l’énergie, des télécommunications, de l’habitat, de l’agriculture, de l’eau potable, de l’électricité, des phosphates et du transport multimodal (autoroutes, aérien, maritime et ferroviaire).
Ces investissements, détaillés dans le rapport spécifique annexé au PLF 2026, visent à renforcer la compétitivité des infrastructures nationales et à soutenir la transition énergétique et numérique du pays.
Les Comptes Spéciaux du Trésor, pour leur part, financeront des programmes orientés vers le développement territorial intégré et la modernisation du réseau routier national. Les fonds seront également dirigés vers des actions sociales et sectorielles : agriculture, forêts, audiovisuel, habitat, justice, culture, sport et éducation.
Ce maillage budgétaire confirme la logique de convergence entre les grands chantiers économiques et les priorités sociales du Royaume.
Les 22,5 milliards de dirhams d’investissements des Collectivités Territoriales seront majoritairement orientés vers les infrastructures de proximité : voirie, assainissement, équipements culturels et sportifs, marchés, espaces verts et bâtiments publics. Ces projets visent à améliorer les conditions de vie des citoyens et à soutenir l’attractivité urbaine et régionale.
Enfin, les Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA) mobiliseront près de 257 millions de dirhams, principalement pour des programmes d’appui à la modernisation administrative et à la qualité de service public.