Le bilan de la cote cette semaine, a été relativement positif, mais il s’agit avant tout d’un effet rattrapage, et ce après plusieurs semaines en berne.
D’un côté, se sont les volumes d’affaires qui se sont redressés, alors qu’ils étaient mal en point lors des semaines passées. D’un autre côté, force est de constater qu’il y a un regain d’intérêt de la part des investisseurs pour l’activité ou du moins pour quelques valeurs à la cote.
Ceci étant, l'indice de la place casablancaise qui a longtemps hésité sur la marche à suivre durant les semaines précédentes, est finalement parvenu à conclure la semaine au-dessus des 11.300 points. Sur la semaine le Masi a pris 0,96% de hausse, réduisant ainsi sa contreperformance YTD à 2,70%.
À noter que le Masi est actuellement sur des niveaux d’achat et d’accumulation, susceptibles de fournir un nouvel élan au marché à court terme.
Pour les analystes techniques de la place, l'indice se trouve actuellement dans une sous-vague 4 baissière ,il en suivra une sous-vague 5 haussière. Cette dernière a pour objectif le niveau de 13.400 points.
Des volumes de mieux en mieux
Après 5 jours de négocations, ce sont 344 MDH qui ont fait l’objet de transactions sur le marché central contre 231 MDH lors de la semaine écoulée soit une hausse de 49%. Les premiers signaux de cette reprise volumétrique ont été repérés à la fin de la semaine passée sur le marché de blocs.
Cette semaine, la volumétrie était essentiellement soutenue par les grosses capitalisations de la place, à l’image de Maroc Telecom et Attijariwafa Bank.
Depuis le début d’anné le cours du titre Snep a plus que doublé, ramenant sa performance annuelle à 107,95%. Pour cette semaine seulement, il a pris 6,92%, il a clôturé la semaine à 340DH.
Le graphique quotidien du titre nous montre une formation en biseau descendant. En effet, le titre alterne entre un support oblique baissier et une résistance oblique baissière testée à trois reprises les deux droites ayant tendance à se rapprocher.
Cette structure de consolidation est survenue post-tendance haussière forte observée pendant ke mois de fevrier.
L’objectif maximal du wedge est à 440DH. Une résistance intermédiaire se situe à 364DH. Le dépassement de la RCT uniquement donnerait un signal fort de hausse et permettrait de libérer le potentiel haussier en direction de l’objectif. L’invalidation du scénario nécessite une rupture du support à 295DH.
Le déficit commercial s'aggrave au premier trimestre
L’agenda économique était plutôt chargé cette semaine, d’abord les chiffres de l’Office des changes qui font ressortir une hausse des importations de biens (+9.554MDH) plus importante que celle des exportations (+1.773MDH), ce qui se traduit par une augmentation du déficit commercial de 7.781MDH.
Pour les flux financiers, les recettes MRE reculent à 13.821MDH contre 14.146MDH un an auparavant, soit -2,3% ou -325MDH et les recettes Voyages à 12.105MDH contre 12.729MDH une année auparavant, soit -4,9% ou -624MDH.
Enfin, le flux des investissements directs étrangers (IDE) s’établit à 5.270MDH contre 5.470MDH à fin mars 2016, soit une baisse de 3,7% ou -200MDH. Ce recul est imputable à la baisse des recettes (-1.987MDH) plus importante que celle des dépenses (-1.787MDH).
4,5 milliards de DH pour le soutien au financement de la TPME
Durant la semaine allant du 13 au 19 avril 2017, Bank Al-Maghrib a injecté un montant de 14 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours sur appel d’offres. Tenant compte du montant de 4,5 milliards de dirhams accordé dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME et de 889 millions à travers les avances à 24 heures, le volume total des interventions ressort à 19,4 milliards de dirhams.
Durant cette période, le taux interbancaire est resté quasiment inchangé à 2,27% comparativement à la semaine précédente, tandis que le volume des échanges est revenu de 4,5 milliards à 3,8 milliards.
Une croissance économique de 4,6% prévue au T2 2017
Selon le Haut-Commissariat au Plan, l’indice des prix à la consommation a accusé, en mars 2017, une baisse de 0,6%, après celle de 0,3% un mois auparavant. Concernant l’indicateur de l’inflation sous-jacente, il est resté stable d’un mois à l’autre.
Par ailleurs, L’économie nationale aurait progressé de 4,3%, au premier trimestre 2017, au lieu de 1,7% une année auparavant, elle devrait se poursuivre à un rythme plus soutenu au deuxième trimestre 2017, sous l’effet d’un accroissement de 14,8% de la valeur ajoutée agricole, qui aurait porté sa contribution à la croissance économique globale à 1,7 point, au lieu de 1,5 point un trimestre auparavant, estime le département d’Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan.
Le protectionnisme de nouveau sur le bancs des accusés
Sur le plan international, les tensions géopolitiques (Syrie, Corée du Nord...) pèsent toujours et n'incitent guère aux prises de risques sur les marchés... Les investisseurs restent donc sur la défensive face aux risques politiques en France, à quelques du premier tour de l'élection présidentielle. L'annonce surprise d'élections législatives anticipées au Royaume-Uni est également venue accentuer les craintes des opérateurs.
Le Fonds monétaire international (FMI) a revu en légère hausse mardi sa prévision de croissance mondiale pour 2017, au vu du regain de confiance des acteurs économiques et de son impact positif sur l'investissement et le commerce international.
Mais il met aussi en garde contre les "risques considérables" qui continuent d'assombrir ses perspectives à moyen terme, une fois de plus, notamment avec la tentation du protectionnisme qui monte dans des pays avancés et dans laquelle il voit une "menace importante".
Dans l'édition de printemps de ses perspectives économiques mondiales, le FMI relève ainsi à 3,5%, contre 3,4% auparavant, ses attentes pour 2017 mais laisse inchangées à 3,6% ses anticipations pour 2018.
Doutes sur la relance Trump, la croissance sans éclat
Au Etats-Unis, les marchés financiers et le dollar, qui s'étaient envolés avec les espoirs d'une relance massive de l'économie après l'élection de Trump le 8 novembre, ont perdu de leur élan et le rendement des Treasuries à 10 ans est récemment tombé à un plus bas de cinq mois.
Les anticipations sur l'ampleur de la relance budgétaire à venir était excessive à l'approche de cette année, selon plusieurs analystes.
Enfin, l'Opep est optimiste sur une reprise des prix du brut sur le marché international sous l'effet des réductions de l'offre convenues avec d'autres producteurs non-membres du cartel, a indiqué mercredi dernier son chef.