Marchés

Cette baisse s’inscrit dans un climat de fortes turbulences sur les marchés, alors que les déclarations de Donald Trump sur les tarifs douaniers ont ravivé les craintes d’un durcissement commercial entre Washington et Pékin.

La correction du métal précieux intervient à un moment critique, où les investisseurs, confrontés à des incertitudes géopolitiques croissantes, réévaluent leurs expositions. L’annonce d’une possible surtaxe tarifaire massive sur les produits chinois a déclenché une vague de nervosité sur les marchés actions, tout en alimentant une forte volatilité intrajournalière.

Dans une série de publications sur sa plateforme Truth Social, le président américain a averti :
« Si la Chine ne retire pas son augmentation de 34% (de droits de douane sur les produits américains) (…) d’ici demain (mardi) 8 avril, les États-Unis imposeront des droits de douane ADDITIONNELS de 50% sur la Chine, à partir du 9 avril », a-t-il déclaré.

Plus tôt dans la journée, Trump avait reproché à Pékin de « ne pas avoir pris en compte (son) avertissement (…) de ne pas répliquer », et annoncé que la surtaxe globale sur les produits chinois passerait de 20 % à 54 % dès le 9 avril. Si la nouvelle menace est mise à exécution, les droits cumulés atteindraient 104 %, doublant potentiellement le coût d’entrée des produits chinois aux États-Unis.

Le président a également durci le ton sur la diplomatie : « Je ferme désormais la porte aux demandes d’entretien des responsables chinois », a-t-il affirmé, tout en précisant que des « négociations avec les autres pays, qui ont aussi demandé des entretiens, allaient commencer immédiatement ».

Malgré les tentatives de l’administration pour rassurer les marchés – insistant sur le fait que ces mesures ne devraient pas freiner l’économie – plusieurs analystes mettent en garde contre une détérioration des perspectives de croissance, et une inflation accrue sous l’effet des pressions tarifaires.

Les marchés ont également été déstabilisés par des rumeurs d’une trêve tarifaire de 90 jours, que la Maison Blanche a rapidement démenties, amplifiant les mouvements de marché. Cette incertitude a alimenté une demande de liquidités, forçant certains investisseurs à céder même des positions refuges comme l’or.

Alors que les regards se tournent vers la date critique du 9 avril, les opérateurs de marché restent en alerte, dans un contexte où la géopolitique et les décisions politiques pèsent de plus en plus lourdement sur les actifs financiers mondiaux.