Les marchés mondiaux se redressaient un peu vendredi, rassurés temporairement par le rebond des places chinoises, dont la chute cette semaine a déstabilisé la planète finance au début de 2016.
Les Bourses chinoises sont enfin parvenues à relever la tête, Shanghai engrangeant 1,97% mais terminant la semaine sur un effondrement de près de 10%. La Bourse de Shenzhen a gagné 1,05%, soit une chute hebdomadaire de plus de 14%.
Cette accalmie intervient alors que la Chine a décidé jeudi soir de suspendre son système "coupe-circuit", mis en place lundi, qui a stoppé les échanges à deux reprises cette semaine et nourri la panique boursière. Le système visait au départ à enrayer la volatilité des marchés d'actions et éviter un effondrement des cours. Les Bourses européennes se reprenaient timidement. Vers 11H00 (10H00 GMT), Francfort gagnait 0,63%, Londres 0,59% et Paris 0,58%.
Pour leur part, les investisseurs sont inquiets du ralentissement économique chinois, alors que le chiffre attendu de la croissance 2015 devrait être de 6,9% selon la banque centrale chinoise (PBOC), son niveau le plus bas depuis un quart de siècle. Ils sont dans le même temps toujours suspendus aux décisions des autorités chinoises, concernant les marchés boursiers et la devise chinoise. Tout cela dans un contexte mondial de plus en plus incertain, marqué aussi par les tensions géopolitiques, les prix du pétrole au plus bas, et les doutes sur la solidité de la reprise américaine. La Chine a d'ailleurs relevé vendredi le cours de référence du yuan face au billet vert, mettant fin à huit jours de baisse.
Par ailleurs, les tensions géopolitiques, en particulier entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, n'aident pas les cours du pétrole, puisqu'elles renforcent les divisions au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole qui s'est refusée en décembre à baisser ses niveaux de production.