(Reuters) - France et Allemagne ont été les pays les plus représentés dans les rachats par la Banque centrale européenne (BCE) d‘obligations émises par les entreprises, ces dernières étant susceptibles de gagner en importance dans son programme d‘assouplissement quantitatif (QE) l‘an prochain.
La BCE achèterait en effet davantage de ce type d‘obligations pour éviter d‘atteindre les plafonds légaux assignés aux rachats de dettes souveraines.
Les entreprises allemandes et françaises ont représenté 54% au total des 114,7 milliards d‘euros de dette corporate rachetés par la BCE depuis juin 2016, suivant les données de l‘institut d’émission publiées vendredi.
Ces dernières montrent que la BCE respecte en gros son intention de racheter des obligations en proportion de l‘encours de dette des sociétés de la zone euro qui sont notées en catégorie d‘investissement et qui ne sont pas des banques.
La France, dont les entreprises représentent 31% de la totalité des obligations éligibles, est un peu sous-représentée, à 29% des achats de la BCE, de même que l‘Italie, alors que l‘Espagne et les Pays-Bas sont légèrement sur-représentés.
Les sociétés de services aux collectivités ou spécialisées dans les infrastructures, les deux secteurs d‘activité les plus importants, sont un peu en deçà de leur quota, alors que les opérateurs de télécommunications et les groupes de BTP sont au contraire un peu au-dessus.
La BCE, qui avait publié des données similaires en juin, les mettra à jour deux fois par an dorénavant.
On s‘attend à ce qu‘elle annonce en octobre une réduction de ses rachats d‘actifs mensuels, actuellement de 60 milliards d‘euros, à partir de janvier, en raison d‘une croissance économique et d‘une inflation plus soutenues en zone euro.