FRANCFORT (Reuters) - De nouveaux mécanismes de prêts aux entreprises et des hausses de taux par petits pas font partie des idées avancées par des responsables de la Banque centrale européenne dans le cadre de sa réflexion en cours sur les moyens de couper le robinet de l’argent facile dans la zone euro, a appris Reuters auprès de plusieurs sources.
La BCE aura la lourde tâche en 2019 et 2020 de détricoter son programme de soutien monétaire massif sans pénaliser un secteur bancaire qui reste très fragmenté selon les frontières nationales.
Les conversations que Reuters a pu avoir avec cinq sources du ou proches du Conseil des gouverneurs montrent que la réflexion suit son cours avec, parmi les idées avancées pour faciliter la transition, le relèvement du seul taux des dépôts pour commencer ou le maintien d’opérations de refinancement de long terme pour les banques - les prêts TLTRO - qui pourraient se faire sur une base permanente et à taux variables.
Ces idées visent à éviter une pénurie de liquidités que redoutent des banquiers et investisseurs dans le sud de l’Europe.
Un porte-parole de l’institut d’émission s’est refusé à tout commentaire.
Le débat est encore à un stade peu avancé et ne devrait pas figurer à l’agenda de la réunion monétaire du 13 décembre, où il sera principalement question du réinvestissement des obligations arrivant à maturité après avoir été acquises dans le programme de rachat d’actifs de 2.600 milliards d’euros de la BCE, qui prend fin ce mois-ci.