FRANCFORT (Reuters) - Près de 130 milliards d‘euros d‘obligations détenues par la Banque centrale européenne (BCE) arriveront à maturité d‘ici l‘année prochaine pour être réinvestis, selon des données de l‘institut de Francfort, lui fournissant une bonne partie des fonds nécessaires à la poursuite de sa politique accommodante.
Les titres arrivant à échéance dans les 12 mois à partir de novembre représenteront en moyenne 10,8 milliards d‘euros par mois, un chiffre inférieur aux 15 milliards d‘euros d‘actifs anticipé par les analystes, avec de larges fluctuations mensuelles, montrent ces données publiées pour la première fois.
L‘institut d’émission a autorisé le mois dernier la publication des chiffres sur les remboursements d‘obligations, en raison du rôle de plus en plus important qu‘ils devraient jouer dans sa politique de soutien à l’économie, surtout l‘année prochaine, avec la baisse du montant des rachats mensuels.
Fin octobre, la BCE a annoncé qu‘elle réduirait le montant de ses achats d‘actifs à 30 milliards d‘euros par mois à compter de janvier, tout en prolongeant son programme de stimulation monétaire jusqu‘en septembre 2018 au moins.
Ces remboursements, qui font partie du programme de 2.550 milliards d‘euros de rachats d‘actifs de la BCE, atteindront un pic en avril, à 24,3 milliards d‘euros. A l‘inverse, ils seront à un creux au mois d‘août, de 2 milliards d‘euros.
La majeure partie de obligations arrivant à échéance - 101,5 milliards d‘euros - viendront du secteur public, dominé par les titres d‘Etat, tandis que 18 milliards d‘euros d‘obligations sécurisées et 7 milliards d‘euros de titres adossés à des actifs, arriveront également à maturité.
La BCE a déjà indiqué qu‘elle allait continuer à réinvestir la dette arrivant à maturité dans les deux mois et dans le pays d‘origine de l‘obligation, pourvu que le marché le permette.
Les statistiques publiées lundi montrent que la BCE a acheté en octobre plus d‘obligations d‘Etat françaises et italiennes que ne le prévoient ses propres règles, fondées sur le poids relatif de chaque économie nationale au sein de la zone euro.
Les achats de titres allemands ont atteint 300 millions d‘euros, soit moins que le montant autorisé.
Les données de la BCE montrent également que les remboursements ont été relativement faibles cet automne, les titres du secteur public arrivés à maturité n‘ayant représenté que 22,7 milliards d‘euros jusqu’à la fin octobre.
La totalité des remboursements de novembre atteindra 3,1 milliards d‘euros, dont 2,2 milliards venant du secteur public.