Le Fonds monétaire international (FMI) entend conclure un accord "rapidement" avec l'Argentine, a souligné son porte-parole jeudi, relevant que la situation du pays est très différente d'il y a une vingtaine d'années lors d'une précédente crise.
"Le FMI pourrait avancer rapidement et a l'intention d'avancer rapidement", a déclaré Gerry Rice lors d'une conférence de presse, sans toutefois avancer de date dans la mesure où "les détails (de l'accord) sont en discussion" et "les modalités exactes de l'accord restent à discuter". La réunion du FMI de vendredi consacrée à l'Argentine ne sera pas "concluante", a-t-il poursuivi. Il s'agit d'une "réunion informelle" destinée à présenter les avancées des discussions au comité de direction.
Ce dernier devra se réunir ultérieurement pour approuver un accord qui entrera alors en vigueur. "Il est important de souligner que la situation de l'Argentine aujourd'hui est radicalement différente de ce qu'elle était il y a 15 ou 20 ans", a en outre estimé Gerry Rice, évoquant des institutions économiques plus robustes, des institutions différentes. Il a aussi admis que le FMI avait évolué de son côté en se concentrant désormais davantage sur les aspects de "protection sociale", "en particulier la protection des plus vulnérables".
Gerry Rice a souligné enfin que le FMI partageait les priorités du président argentin Mauricio Macri qui a fixé comme priorité de faire baisser le déficit budgétaire.
Le déficit budgétaire est passé de 6% à 3,9% en deux ans de gestion de M. Macri. Mais une crise de confiance dans le peso argentin a entraîné une dépréciation de la monnaie face au dollar de près de 20% en un mois et demi, poussant le gouvernement Macri à demander la semaine dernière l'aide du FMI pour éviter de replonger dans une crise.