Le groupe britannique "British Steel", deuxième acteur du secteur de la sidérurgie au Royaume-Uni, a annoncé mardi, le début de discussions afin d’obtenir un soutien financier pour répondre à ses problèmes liés au Brexit.
La faillite de British Steel menacerait ses 5.000 employés et mettrait un coup d'arrêt à son développement en Europe, marquée récemment par la reprise de l'aciériste "Ascoval" en France.
Dans une déclaration à la presse, British Steel a indiqué qu'il ambitionne de "poursuivre ses projets d’investissement", révélant avoir dû faire appel à l’aide du gouvernement britannique le mois dernier pour payer une facture liée aux émissions de CO2 auprès de l'Union Européenne.
Selon la chaîne britannique Sky News, le gouvernement élabore déjà des préparatifs pour une possible faillite du groupe, en mobilisant des experts pour parer à une éventuelle cessation de paiement de la société.
Le gouvernement avait également décidé d'accorder un soutien financier à British Steel début mai, mais sa conclusion a pris du retard. Le groupe chercherait notamment auprès des pouvoirs publics un financement de 75 millions de livres afin de poursuivre son activité dans les prochains mois.
Ces difficultés financières interviennent alors que British Steel était parvenu à obtenir fin avril auprès du gouvernement britannique un financement de 100 millions de livres afin de payer auprès de Bruxelles sa facture d'émissions de CO2.
British Steel est né du rachat de la division européenne de produits longs du géant indien Tata Steel (rails, section de construction) au printemps 2016 par le fonds d'investissement Greybull Capital.
Le groupe se concentre sur la niche des produits longs, dont la demande est forte notamment dans le secteur ferroviaire et de la construction. La SNCF (Société nationale des chemins de fer français) et Network Rail, le propriétaire du réseau britannique, sont parmi ses clients les plus importants.