Le prix du pétrole coté à New York a terminé mardi à un plus haut depuis deux ans et demi, sous l'effet de l'explosion d'un oléoduc en Libye.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a pris 1,50 dollar pour clôturer à 59,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange, après avoir franchi 60 dollars en séance pour la première fois depuis le 25 juin 2015.
"Ce nouveau record est la combinaison de plusieurs facteurs même si l'information du jour reste l'explosion en Libye", a indiqué Phil Flynn de Price Futures Group.
Une explosion s'est produite mardi sur un important oléoduc qui achemine le brut du Sud libyen vers un terminal du nord-est du pays, provoquant une baisse de la production de plus de 70.000 barils par jour, a déploré la compagnie nationale de pétrole (NOC).
La Libye produit autour d'un million de barils par jour (b/j), mais la production est régulièrement perturbée par des actes de sabotage, ou par des mouvements de protestation pour réclamer des rémunérations ou encore pour des motivations politiques.
Cette explosion "augmente les craintes sur l'offre mondiale de pétrole sachant que l'oléoduc de Forties est toujours à l'arrêt en Europe", a expliqué M. Flynn.
Ineos, l'opérateur de l'oléoduc Forties en mer du Nord, qui achemine d'habitude plus de 400.000 barils de pétrole chaque jour mais qui est fermé depuis le début du mois, a publié un communiqué lundi, affirmant que "des tests" avaient lieu actuellement et qu'une remise en service aurait lieu début janvier.
"L'excès d'offre que nous connaissions il y a quelques mois n'est plus là et les investisseurs réalisent que le marché est plus resserré qu'avant", a analysé M. Flynn.
En outre, "le froid qui s'abat aux Etats-Unis et en Europe augmente fortement la demande de chauffage" et accélère la "demande exceptionnellement élevée" dans le monde, a ajouté le spécialiste.
AFP.