La promotion de l'investissement, des échanges commerciaux et des partenariats économiques ont été au cœur d’une rencontre, mardi à Doha, entre une délégation d’hommes d'affaires marocains représentant divers secteurs et leurs homologues qataris.
Initiée par l’ambassade du Royaume à Doha en partenariat avec l'Association marocaine des Exportateurs, cette rencontre a été l’occasion pour les deux parties d’examiner la coopération bilatérale, d’explorer les opportunités d'approfondir et d'élargir les domaines d'investissement et de partenariat dans différents secteurs, et de promouvoir les échanges commerciaux pour les hisser au niveau des relations politiques entre les deux pays.
A cette occasion, l'ambassadeur du Maroc à Doha, Nabil Zniber a invité les hommes d'affaires qataris à se rendre dans le Royaume afin de découvrir de près le climat d'affaires incitant aux investissements, consolidé par des infrastructures aux normes mondiales et par les accords de libre-échange conclus par le Maroc avec plusieurs partenaires comme l'Union européenne, les États-Unis, la Turquie, la Jordanie et d'autres pays. Pour sa part, le président de l'Association marocaine des Exportateurs, Hassan Sentissi Idrissi a souligné la disposition de l'association à contribuer au développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays, sur une base de gagnant-gagnant, soulignant les opportunités importantes de partenariat et de coopération qu’offrent les deux pays dans différents domaines. Sentissi a, toutefois, exprimé son regret à l’égard du volume des échanges commerciaux bilatéraux qui reste "très faible et en deçà du niveau des relations politiques et fraternelles entre les dirigeants des deux pays", faisant remarquer que les acteurs économiques qataris et marocains ne tirent pas profit du cadre juridique offert par l’accord de libre-échange conclu dans le cadre de la Ligue arabe, et qui prévoit la possibilité de promouvoir les échanges sans barrières douanières.
Il a en outre appelé à l'étude des opportunités d'investissement et de commerce en vue de renforcer la complémentarité économique et à la mise en place d’une ligne maritime pour résoudre le problème du transport des marchandises entre les deux pays, principale entrave qui se dresse devant les échanges commerciaux, d’où, a-t-il expliqué, la présence parmi les membres la délégation économique marocaine d’un expert en transport et en logistique.
De son côté, le trésorier de la chambre du Qatar, Ali Bin Abdullatif Al-Misnad a, dans une allocution de bienvenue, mis l’accent sur la nécessité de hisser les partenariats et les échanges bilatéraux au niveau des relations politiques, notant que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s’est chiffré à 290,7 millions de riyals qataris (un dollar = 3,6398 riyals) en 2017, contre 267,3 millions de riyals une année auparavant.
Il a dans ce sens relevé que la balance commerciale était en faveur du Qatar en 2016 avec 72,5 millions riyal, avant d’être inversée en 2017 enregistrant un excédent en faveur du Maroc de 9,5 millions de riyals.
Et d’ajouter que les principales importations qataries en provenance du Royaume sont les légumes, les fruits et les vêtements prêts à l'importation, alors que "le polymère de l'éthylène" et les produits en aluminium sont les principales exportations du Qatar vers le Maroc.
Le responsable qatari a invité les hommes d'affaires marocains à organiser une exposition à Doha pour mettre en lumière le potentiel de l'économie marocaine, les incitations et la dynamique des investissements dans le Royaume, ainsi que les perspectives et opportunités de coopération et de partenariat offertes aux investisseurs.
Cette rencontre a été l’occasion pour la présentation des données détaillées, chiffres à l’appui, sur les domaines de production les plus importants dans le Royaume, et la projection d’un documentaire sur la promotion de la destination Maroc des investissements et le potentiel dont dispose le Royaume, allant de la position géostratégique aux chantiers importants en cours et déjà achevés, en passant par la diversité naturelle et les infrastructures.