La visite d'Etat d'Emmanuel Macron au Maroc a permis de conclure plusieurs contrats et accords d'investissements, dont le montant atteint "plus de 10 milliards d'euros" selon la présidence française, et qui font la part belle à l'énergie.
Voici le point sur les principales annonces.
Le groupe Egis participera à la réalisation du second tronçon de la ligne de train à grande vitesse Tanger-Marrakech, dont le premier tronçon avait été inauguré en 2018.
Alstom va y prendre part en négociant la fourniture de 12 à 18 rames de TGV.
L'équipementier aéronautique va mettre en place au Maroc un site de maintenance et de réparation de son moteur vedette LEAP.
Cet atelier de 25.000 m2 sera situé dans la zone aéroportuaire de Casablanca et devrait être opérationnel "d'ici 2026", selon Safran. Il sera accompagné de la création d'environ 600 emplois directs à horizon 2030.
Le transporteur maritime CMA CGM va s'associer avec Marsa Maroc pour "équiper et exploiter" pendant 25 ans la moitié du terminal à conteneurs de "Nador West Med", dans le nord du Maroc.
CMA CGM et l'entreprise marocaine vont créer une co-entreprise pour équiper 35 hectares du terminal à conteneurs ainsi que 750 mètres de quai. Les investissements doivent s'élever à 280 millions de dollars sur 25 ans.
Le spécialiste du traitement des déchets construira et exploitera avec ses partenaires Somagec et Jet Contractors le centre de traitement et de valorisation des déchets pour le centre d'Oum Azza, dans la région de Rabat.
L'entreprise française s'est aussi vu attribuer un contrat pour la gestion du centre de traitement et de valorisation des déchets de Kénitra, "d'un montant de 120 millions d'euros sur 20 ans".
Suez a par ailleurs signé un accord avec le groupe Safari pour fournir des solutions "d'optimisation de la gestion des réseaux d'eau".
Le spécialiste français de l'eau a signé un protocole d'accord pour un projet de dessalement d'eau de mer, présenté par le groupe comme le plus grand d'Afrique et le deuxième plus grand au monde. L'usine permettrait d'approvisionner les régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Fès-Meknès.
TotalEnergies a signé un "contrat préliminaire de réservation du foncier" avec le Maroc afin de développer un projet de production d'hydrogène "vert", situé dans le sud du pays. L'entreprise est associée dans ce projet avec le leader autrichien de l'électricité Eren, l'armateur danois A.P. Møller et la société d'investissement Copenhagen Infrastructure Partners.
Ce projet "Chbika" vise à construire "1 GW de capacités solaires et éoliennes terrestres qui alimenteront la production d'hydrogène vert par électrolyse d'eau de mer dessalée et sa transformation en 200.000 tonnes par an d'ammoniac vert à destination du marché européen", détaille TotalEnergies.
Engie et le groupe industriel des phosphates marocain OCP ont annoncé qu'ils codévelopperont et géreront "quatre projets industriels d'envergure".
Les deux entreprises développeront des solutions de production et de stockage d'électricité issue de sources renouvelables "pour assurer la flexibilité du réseau énergétique du groupe OCP".
Le projet prévoit aussi le développement d'une capacité de production d'ammoniac "vert" et "étudiera en parallèle la faisabilité de production d'autres dérivés de l'hydrogène vert" notamment les carburants d'aviation durables.
Par ailleurs, MGH Energy et Petrom se sont accordés sur un projet de production de carburants de synthèse.
Selon un document transmis par l'Elysée, EDF et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (Onee) ont conclu un partenariat pour "poursuivre le développement des capacités de production d'énergie éolienne au Maroc". Celui-ci portera sur la deuxième phase d'un projet de parc éolien situé à Taza.
Le PDG de Hydrogène de France (HDF), Damien Havard, a indiqué à l'AFP "espérer être sélectionné" dans le cadre d'un appel d'offres lancé par le Maroc pour les énergies renouvelables, dont les lauréats seront annoncés "dans les prochaines semaines".
Son projet ambitionne de déployer 2GW d'éolien terrestre à Darla, dans le Sahara occidental, et permettrait "avec l'hydrogène de fabriquer des e-fuels, ou carburants aériens". S'il est sélectionné, sa première phase sur cinq ans représenterait "un investissement d'un milliard d'euros", a indiqué le dirigeant, suivi d'"une deuxième phase à 3 milliards d'euros et d'une troisième de 7 milliards d'euros".
L'opérateur marocain Panafsat et Thales Alenia Space ont annoncé un accord pour fournir une connexion internet haut débit par satellite à 26 pays africains. La coentreprise du français Thales et de l'italien Leonardo fabriquera "un satellite" pour le projet.