Les services financiers sont en passe de vivre une profonde transformation, sous l’impulsion de nouveaux paradigmes et de la dynamique enclenchée par les FinTech et les géants du Web. Ceux-ci occupent les avant-postes de cette bataille, à la faveur de la déréglementation, des innovations technologiques et de l’évolution des usages. Le secteur financier n'a qu'à bien se tenir, face à l'arrivée d'acteurs technologiques susceptibles d'engendrer de nouveaux besoins chez le consommateur. Notre dossier "La banque de demain" se base sur la présentation d'acteurs de ce secteur lors de la conférence «Secteur financier : La disruption est en marche », organisée par Octo Technology et Kea & Partners.
Les étapes de la digitalisation bancaire (Etat des lieux au Maroc)
Après l'apparition de la banque digitale 1.0, 2.0 et 3.0, une rupture a été constatée dans le secteur avant l'avènement de services financiers nouvelles générations. Quelles sont les caractéristiques de chaque étape ? Comment se construit la digitalisation d'une banque ? Où en est le Maroc ?
La banque digitale 1.0
Lors de cette première étape sont apparus les premiers sites web bancaires avec des services de base. Il s'agit tout simplement d'offrir aux utilisateurs un nouveau moyen de consulter leur compte et d'avoir des informations sur leur banque. Force est de constater que certaines banques marocaines en sont encore à cette étape.
La banque digitale 2.0
Désormais, les données de la banque digitale 1.0 sont disponibles sur mobile et tablette. En plus, il est désormais possible de reproduire les principaux services physiques en ligne et sur mobile. On parle de multicanal et d'autonomie client. En plus des services de consultation, l'utilisateur peut désormais réaliser des opérations plus complexes comme les virements. Il peut même effectuer des opérations d'épargne, de bourse en ligne et de demandes réelles de crédits. CIH d'abord, CFG Bank ensuite, s'imposent clairement comme des établissements bancaires précurseurs en la matière aujourd'hui. La première a innové dans le service web, alors que la seconde dispose d'un concept de GAP des plus innovants.
La banque digitale 3.0
On quitte désormais le Maroc. Cette banque digitale fait appel à des notions de Big data et de Cloud. On fait appel à une utilisation dense de données et de capacités mobiles. Les principes ? Agrégation de données, vision 360, omnicanalité (contre multicanalité pour la banque 2.0) et mobile first comme ligne directrice. Les services bénéficient d'une sécurité maximale, que le déplacement en agence devient totalement inutile.
Les Fintech
Avec les Fintech ce sont de nouveaux entrants qui arrivent sur le marché bancaire. La banque n'est plus le seul acteur des services financiers. Elle peut racheter des start-up ou décider de répondre à leur concurrence. Ces petites entreprises font un focus sur l'expérience clients et les usages. Les contextes changent, l'utilisation est agréable et utile. On parle de spécialisation, de Data driver, de communauté d'ultrasimplicité. Les virements Peer to Peer apparaissent et un utilisateur peut prêter de l'argent à un d'autre, avec intérêts, dans une logique désintermédiée, sécurisée et anonyme. C'est la démocratie financière. Ces nouveaux entrants ne cherchent que les domaines où les utilisateurs sont les plus frustrés pour essayer de les capter. Cela dit, il faut que ces niches soient rentables pour être investies. Le nombre de Fintech est passé, selon Octo Technology, de 248 en 2013 à près de 1.500 en 2015. L'investissement global dans le secteur est passé de 928 millions de dollars en 2008 à 29 milliards de dollars en 2015. Certaines ont été rachetées par des banques, d'autres continuent de rouler pour le compte de leurs créateurs.
Dossier
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