"Le secteur de l’immobilier continue d’être sous pression dans un environnement économique globalement difficile au Maroc", explique le groupe dans un communiqué. En conséquence, 2018 a été marquée par la poursuite de la baisse des mises en chantiers, ainsi que par une pression sur les prix liée à l’accentuation de la concurrence.
Dans ce contexte, le Groupe a connu une baisse de ses ventes sur tous les segments de marché, impactant négativement son chiffre d’affaires qui s’établit à 4,1Md MAD contre 5,9Md MAD en 2017.
Adaptation au contexte sectoriel et reconfiguration des projets
Compte tenu du ralentissement de la dynamique commerciale, le Groupe a procédé à la reconfiguration de certains projets, notamment à travers une réduction des mises en chantier et une optimisation des forces de ventes. Parallèlement, un plan d’optimisation des charges de structure et des frais généraux a également été initié, permettant de générer une économie de 12% sur l’exercice 2018.
Ces actions ont permis au groupe de maîtriser ses marges opérationnelles qui s’établissent à 15,6%, faisant ressortir un résultat d’exploitation à 632 M MAD.
Le résultat net s’affiche à 409 M MAD, impacté par la baisse du résultat d’exploitation et par l’effet du contrôle fiscal.
Pas de dividende et une augmentation de capital en 2019
Afin que ces investissements ne soient pas réalisés au détriment du plan de désendettement et du maintien de la solidité et de la marge de manœuvre financière du Groupe, le Conseil d’Administration a proposé de reporter la totalité du résultat net 2018 en report à nouveau et de procéder à une augmentation de capital au courant de l’année 2019. A cet égard, l’actionnaire de référence confirme son intention de participer pleinement à cette opération.
L’année 2018 a été marquée par des performances très prometteuses en Afrique de l’Ouest, le principal relais de croissance du Groupe. Au 31 décembre 2018, le niveau des préventes réalisées par le groupe a atteint plus de 1 700 unités, ce qui permet de sécuriser d’ores et déjà un chiffre d’affaires de près de 900 M MAD sur les deux années à venir. Compte tenu de la réussite des premières commercialisations, leGroupe a accéléré son rythme d’investissement dans la plupart des pays de présence. À fin 2018, la réserve foncière totalisait plus de 100 Ha, en hausse de 40%, dont plus de 50 Ha dans des quartiers stratégiques d'Abidjan.
"Nos deux premiers programmes économiques en Côte d’Ivoire, la Cité des Orchidées et Lagoona City, enregistrent en 2018 une de nos meilleures performances commerciales, avec plus de 500 unités de préventes chacun", annonce Addoha. Suite à ce succès, le Groupe a lancé deux autres programmes économiques et sociaux, la Cité de l’Espérance, et Green City de Bingerville, offrant un nouveau potentiel de vente et permettant d’étendre l’empreinte d’Addoha dans ce pays.
Le Groupe a également lancé sa marque de haut standing «Prestigia» à Abidjan. Le projet d’appartements haut standing baptisé «Bellevue Resort» entrera en commercialisation au 2ème trimestre 2019 avec une offre globale de 750 unités et un chiffre d’affaires de plus de 1,3 Md MAD.
À Dakar, au Sénégal, la Cité de l’Émergence est entrée en phase de Afrique livraison technique en 2018 avec une offre globale prévue de 1000 logements. Les préventes s’élèvent à 170 unités, sécurisant près de 200 M MAD de chiffre d’affaires.
À la Cité Douane en Guinée Conakry, le projet a entamé ses premières Maroc livraisons et a enregistré un niveau de préventes prometteur pour l’avenir du Groupe dans ce pays.
La gestion efficace de la trésorerie a continué de porter ses fruits pour assurer un cashflow opérationnel largement positif à 870 M MAD et un taux de conversion sur chiffre d’affaires qui continue de s’améliorer pour atteindre 21% comparé à 20% en 2017.
La génération de free cashflow positif a permis la poursuite du désendettement du Groupe, d’un montant de près 500 M MAD pour atteindre un endettement net de 5,7 Md MAD au 31 décembre 2018. Il en ressort un taux d’endettement de 33,9% en baisse par rapport à 2017. Rappelons que le désendettement qui a démarré en 2015, se poursuit de manière soutenue grâce à la génération annuel de cashflow positif, faisant ressortir une baisse de la dette nette de 40% depuis 2014.