Il est peu probable que les forces et les faiblesses structurelles du secteur bancaire marocain changent beaucoup en 2017, selon Fitch Ratings. Fitch maintient des perspectives stables tant pour le secteur que pour les banques.
"Nous prévoyons une croissance économique plus forte en 2017, ce qui devrait stimuler la demande de crédit, mais les charges de dépréciation élevées, qui se rapprochaient de 40% du bénéfice d'exploitation antérieur à la dépréciation du premier semestre 2016, réduira la rentabilité", explique l'agence de notation.
"Les concentrations d'emprunteurs à un seul nom sont une faiblesse permanente des banques marocaines et le stock de prêts douteux dans les comptes domestiques augmente", lit-on dans le résumé de cette note publiée le 30 novembre.
Selon Fitch, les fonds propres des banques, compte tenu des prêts douteux, reste modeste. "Nous prévoyons un affaiblissement supplémentaire en 2017, mais les tendances ne sont pas alarmantes", explique Fitch. C'est d'ailleurs ce qui peut expliquer la nouvelle valse d'emprunts subordonnés lancés récemment par nos banques.
La stabilité du financement est une force pour les banques et la banque de détail se développe bien, ce qui est positif car il apporte plus de diversification. Les prêts hypothécaires de détail (+5,5% pour les six mois fin juin 2016) et les prêts à la consommation (+ 5%) sont les principaux moteurs de la récente croissance des prêts sectoriels (+2,6%). "Nous nous attendons à ce que cela se poursuive à mesure que les taux d'inclusion financière augmentent : 70% des marocains détiennent des comptes bancaires contre 20% en 2004.
Fitch relève par ailleurs que les banques bénéficient du soutien du gouvernement sur les prêts de détail accordés dans le cadre d'un vaste programme de logement social.