Au deuxième trimestre 2019, les prix à la consommation se seraient légèrement redressés par rapport au premier trimestre, affichant une hausse de 0,3%, au lieu d'une baisse de 0,2%, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP).
Cette évolution s'explique par l’atténuation de la baisse des prix des produits alimentaires, passant de -1,8% à -0,8%, dans le sillage de l’augmentation des prix de certains légumes frais, sous l’effet de la réduction de l’offre sur le marché, précise le HCP dans son récent point de conjoncture, ajoutant que les pluies hivernales tardives auraient entraîné un retard de la production, en particulier celle des oignons, dont les prix auraient fortement augmenté.
Hors alimentation, poursuit la même source, les prix auraient évolué au même rythme qu’au premier trimestre, estimé à +0,9% en variation annuelle, relevant que l'inflation sous-jacente, qui exclut les tarifs publics, les produits frais et l’énergie, aurait, quant à elle, connu une progression de +1,2%, après avoir été modérée au cours de l’année 2018 (+0,7%).
Par ailleurs, le HCP indique que le rythme de croissance des créances sur l’économie aurait poursuivi son redressement, au deuxième trimestre 2019. L'encours de ces créances aurait augmenté de 5,1% au lieu de +3,4% et +4,2% aux deux derniers trimestres, tiré notamment par l’accroissement des crédits de trésorerie des entreprises.
Dans ce contexte, souligne le HCP, les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se seraient stabilisés en moyenne à 2,27%, s’élevant de 2 points de base du niveau du taux d’intérêt directeur (2,25%). Parallèlement, les taux d’intérêt auraient différemment varié sur le marché des bons du Trésor.
De leur côté, les taux à 1 an seraient restés quasiment stables, alors que ceux à 5 ans et à 10 ans auraient reculé, en moyenne et en variation annuelle, de 15 et 18 points de base, respectivement.
Côté Bourse, le HCP indique que le marché des actions aurait connu une légère amélioration au deuxième trimestre 2019. La pression baissière marquant les derniers trimestres se serait allégée, portée par la reprise des achats et des ventes des titres, dans le sillage de la privatisation d’une partie du capital de Maroc télécom par la voie boursière.
Ainsi, la baisse des indicateurs boursiers se serait, dans l’ensemble, atténuée, Masi et Madex cédant 5% et 4,5%, respectivement, en glissements annuels, après des replis de 16,5% et 16,6%, au trimestre précédent.
Pour sa part, la baisse de la capitalisation boursière serait passée de -15% à -3,7% entre les deux trimestres successifs. Ces évolutions auraient été attribuables, particulièrement, à la progression des cours boursiers des secteurs des matériels et logiciels informatiques, des services de transport, des carburants, de la sylviculture et papier et du secteur de l’agroalimentaire.
Par ailleurs, la liquidité du marché se serait améliorée grâce à la hausse des interventions des investisseurs qui auraient pris des positions globalement acheteuses. Le volume des transactions enregistré se serait renforcé de 70%, en variation annuelle.