Après la transformation de la Bourse de Casablanca en holding la semaine dernière, pour détenir au moins deux filiales au départ chargées de la gestion et de la compensation des produits à termes, une source proche du cercle chargé de la conception, de la modélisation et de la réflexion autour des produits à termes nous a déclaré que le lancement de ces produits, est uniquement conditionné par le vote de la Loi sur le marchés des capitaux actuellement au Parlement. Cela dit, en parallèle, les concernés ont quasiment finalisé la structure des premiers produits qui seront lancés juste après le vote de cette dernière.
Il s'agit de Futures sur taux
Selon notre source, les premiers produits seront des contrats futurs sur des produits de taux à court et moyen termes. "Ce qui est certain, c'est que des Futures sur les obligations d'Etat à maturité 2 ans, apparaîtront en premier. Des maturités plus courtes seront peut-être lancées si les autorités y trouvent un intérêt", explique notre source. Pour lui, "ce choix est justifié d'une part par la liquidité de ces produits et d'autres part, par leur intérêt économique permettant au Trésor de couvrir d'une meilleure manière son endettement et aux bailleurs de fonds d'investir dans de nouveaux produits peu volatils, liquides et standardisés". De quoi attirer des investisseurs internationaux sur ce marché dont l'encours est détenu à plus de 90% par les institutionnels marocains.
Encore tôt pour les actions
Les autorités chargées de la "réflexion" autour des produits à termes (principalement le ministère des Finances) estiment qu'il est encore tôt pour développer de tels produits sur le marché des actions. "Le ministère estime qu'il faut un marché liquide pour lancer ce type de produits. Croire que ces produits peuvent amener de la liquidité est faux", explique notre source. Et d'ajouter que "des Futures sur actions actuellement auront un but purement spéculatif, ce que ne cherchent pas les autorités".