En cette période de flottement, marquée par le manque de flux à destination des actions, il est utile de sortir la tête du guidon pour regarder sur un horizon un peu plus long, le contexte d'évolution de l'indice Masi. La théorie de Dow permet de détecter sur cet indice une tendance haussière naissante avec toute la psychologie qui accompagne les démarrages.
En observant l'indice Masi sur une période de 2 ans, et en se référant aux principes de Dow, on arrive facilement à détecter une tendance haussière naissante sur la droite du graphique, matérialisée par une suite de sommets et de creux de plus en plus hauts. Cette séquence se produit après une période de transition entre octobre 2018 et juin 2019 où le marché a pu se remettre en question après la tendance baissière qui a démarré en janvier 2018. Selon cette théorie fondatrice de l'analyste chartiste, tant que le dernier creux à 11.300 points est préservé, la dynamique est haussière.
La dynamique est haussière au-dessus de 11.300 points selon la théorie de Dow.
Les catalyseurs de cette dynamique sont nombreux. Le marché fait souvent référence à la baisse des taux - le 10 ans ayant inscrit un nouveau bas historique mardi dernier - qui plaide pour une plus grande exposition de l'épargne institutionnelle sur la poche actions où les rendements sont meilleurs. Le marché anticipe également les effets de la contribution libératoire prévue en 2020, soit une année avant l'entrée en vigueur de la convention sur l'échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers entre les pays de l'OCDE signée par le Maroc, qui peut en plus d'apporter des liquidités au circuit économique, se traduire par des flux sur le marché des capitaux à l'image de ce qui s'est passé après l'amnistie de 2014. Les effets de ces catalyseurs n'étants pas immédiatement palpables, la hausse de l'indice se fait de manière étriquée et modérée.
Les valeurs décotées n'intéressent toujours pas les investisseurs
La dynamique haussière naissante ne profite pas encore aux valeurs décotées qui continuent d'inscrire des plus bas historiques à l'image du secteur immobilier. Il faut dire que les valeurs de croissance ou à haut rendement sont avantagées puisque les flux futurs sont mieux valorisés dans un contexte de taux bas. Difficile de trouver des analystes sèchement à la vente sur ces entreprises. Ceci peut expliquer pourquoi les valeurs technologiques stars inscrivent de nouveaux sommets et que les grandes capitalisations à haut rendement consolident proches de leurs plus hauts de deux ans malgré une croissance économique molle.